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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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12 septembre 2006

Collier de perles

Perle_d_eau

.

.

Je fus ruisseau

Eau fraîche si claire

Que l’on voyait au travers mes émotions

Le clapotis d’un cœur tendre

C’était l’enfance

Un ru en croissance

Je fus rivière

Rythme déferlant

Que l’on entendait de loin

En cascade je laissais couler l’amour

Nature désirée

Sur mon passage une envie de tout boire

Je fus fleuve

Fuite en avant

A pas de course cœur tuméfié

Il me fallait oublier la déception

Retrouver la mer et ses marées

Me rouler dedans pour oublier le monde

Qui du ruisseau ou de la mer

Est la source

Je ne sais

Un collier de perles

autour du cou

Enlace les battements de mon pouls

Lutin – 11-09-2006

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11 septembre 2006

Le cri

mouette

Les mouettes c’est  beau, j’aimerais être mouette, regardez elles se laissent porter, une valse à quatre temps selon l’amplitude des vents. Quelquefois elles donnent l’impression de faire du sur place. Comme j’aimerais être suspendue entre le ciel et l’eau. Quand la faim les tenaille elles prennent une autre forme, comme une fusée elles fendent l’eau, une nourriture providentielle à tout moment pour mieux reprendre la liberté celle qui nous manque jusqu’à l’oppression. Nous terriens nous sommes si peu de chose, des prisonniers de la vie devant la rame du métro.

Le triangle des Bermudes certains l’ont côtoyé, quelquefois sans succès, certains y ont laissé leur peau, nous terriens nous sommes si peu de chose affublés de notre costume trois pièces, l’attaché case à la main, la liberté en moins. J’aimerais être un oiseau migrateur, passer les saisons au gré des vents et du climat sans croiser l'homme prédateur.

Avez-vous déjà écouté le cri des mouettes ? est-ce un cri ? Non c’est un rire je vous le jure, le rire moqueur de l’oisiveté, celle qui nous manque dans cette camisole que l’on nous enfile le jour de la naissance. Ces oiseaux blancs non bagués dévalent sur les plages en escadron pour mieux nous narguer. Regardez les, ils ont l’oeil du vainqueur sur ce monde.

Pourquoi ai-je les yeux baissés lorsque mes pieds frôlent les vagues, tout simplement parce que je me sens si fragile, lilliputienne face à l’immensité. Prends ma main, mes pas dans les tiens, nus suspendus l’un à l’autre, nous laisserons des traces nouvelles vite effacées quand la mer fera son œuvre. Seuls nous vaincrons.

lutin - 11-09-2006

5 septembre 2006

Empreintes


empreinte

Entre l'écume et le phare d'eau je chasse  les poissons hors du commun. Dans l'écran noir une lumière jaillit.

Il n’a pas de perchoir pour fuir ma main, la cage est ouverte. Fendant l’eau il a une proportion hors norme dans les ténèbres des fonds sous-marins, tout n’est qu’illusion. Tout n’est qu’allusion quand reviennent lancinants  les sons parasites des piranhas qui s’incrustent. Gardien du phare je veille, je serai toujours là à attendre jour et nuit. Comme un écho tu balises le territoire.

Regarde sur le sable les griffures des mouettes se mélangent aux sabots des chevaux et nos pas superposent leurs traces dans une logique calculée. Nous laissons nos empreintes à lire quand l’horizon fuit et demain s’installeront les premiers baigneurs. Enigme du matin qui le dernier a marqué son territoire, l’oiseau ou nos pieds cadencés au rythme du galop transperçant l’eau.

Il est temps d’écarter les bras entre l’écume et les traces enchevêtrées avant que le soleil ne se lève, ne laissons pas les regards indiscrets se répandrent, les méduses translucides sur la plage sont des verrues. Tirons la couverture, remontons le drap, sous la vague cachons le lien, les algues sont nos lassos. La mer est notre lit. Une mouette repue rit, la charogne s’est volatilisée. J’ai chaud.

lutin - 05-09-2006

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