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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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29 août 2006

Traction

mer

La mer est une vasque que l’on balance.

Regarde le sable, la mer s’est retirée laissant son histoire, quelques vaguelettes dessinées comme le vent empile des dunes dans le Sahara.

Le fouet des algues a incrusté des tulipes, leurs lanières happées par l’autre monde se sont cramponnées mais ont lâché prise, une traction trop forte.

Tu sais de l’autre côté des gens tirent l’eau pour rattraper la mer.

La mer est un berceau où je me replie

Nous sommes à marée basse et je m’étale pour laisser mon empreinte avant que les astres nous ramènent une profusion d’eau. Tes pas viendront fouler le creux de mes reins, entre mille tu reconnaîtras ma trace parmi la flore abandonnée.

Un cil mouillé flèchera ta route, le même que celui trouvé entre les pages de mon livre, une larme a effacé l’autographe, le cri a gommé la dédicace, le geste m’a posé sur la plage.

J’ai rebondi quand l’autre monde nous a rendu l’eau, les mains nouées à la crinière du cheval je m’enfonce dans la mer. Comme un couteau elle m’a transpercée, j’avais si chaud avant que tu n’ouvres la page.

La mer lave les blessures

Nous sommes à marée haute, dans les rouleaux j’arrondis les angles, retrouver une peau de pêche pour la main tendue en attente d’une autre page, une écriture en italique couchée par le vent.

lutin - 29-08-2006

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27 août 2006

Encre rouge

encre__rouge

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle

on l'a chanté si longtemps

Non pas encore ne tremble pas à la cime de ton arbre
un printemps prometteur au vert tendre
un été qui en dit long à la pointe du soleil

Ses rayons ont ancré l'éternel
rien ne pourra les chasser du lieu
même pas le vent
tu n'auras plus jamais froid

La racine laisse couler sa sève

une couleur rouge
si chaude
coule en moi

.

Comment veux-tu que je t'oublie ?

.

lutin - 27-08-2006


13 août 2006

Encre de Chine

encre_de_Chine

.

.

Des flaques d'eau sous les paupières, ses yeux prennent de plein fouet le vent la pluie le froid ou le soleil, trop grands ils affrontent les intempéries le mouchoir à la main. Derrière ce film opacifiant l’espace le cerveau refuse le trouble et perce l'écran. Rien ne l'empêchera de crever la lumière pour aller plus loin.

Elle y va, elle est là et ailleurs sur cette page blanche. Des mots nectar pour étancher la soif, des mots légers comme les pas d’une danseuse, souplesse de l’esprit pour la beauté du geste qui couche sur le papier des vers libres et aériens.

Et si l’indiscrétion du buvard entre des mains encore plus indiscrètes volait ses pensées les plus secrètes quelles seraient les retombées, l’amour ou la guerre. Le mot sans l’intonation est une arme à double tranchant, les pleins et déliés absents font retourner la balle en plein cœur. A la croisée des taches sur le papier rose on peut se perdre.

Elle a levé le voile à l’encre de chine, le vent peut emporter ses larmes imbibées par ce buvard, elles ne sont que joie. Un papillon a volé les empreintes de ses mots et les transporte au-delà des mers, elle dort tranquille il ne se perdra pas en chemin, sur le buvard elle avait laissé l’essentiel un nom, l’obsession de ses nuits.

encre_de_Chine_1

lutin - 13-08-2006

8 août 2006

Un pied devant l'autre

 

 

 

 

funambule

On perd toujours quelque chose quand on met un pied devant l’autre. Quand on commence à aller de plus en plus vite je cherche à reculons le bonheur décoloré. Le soleil ne respecte rien, gomme la beauté des mains enlacées jusqu’à les rendre transparentes. La brûlure trop dense délie les doigts. Au sol sont nos larmes absorbées jusqu’à disparaître quand la pluie lave l'humain. Courir quand les cailloux guident les pas c’est facile. Le soleil joue à cache cache mais la route est tracée. Je n’ai pas peur de la nuit on ne se perdra pas en chemin. J’ai mal à la tête quand un pied devant l’autre la distance s’écarte alors que nous courons face à face. J’attends le moment où le corps se jettera dans l’autre. Je m’essouffle, tant d’efforts freinent la jambe. Je serre les dents, et si j’avançais à la vitesse de la lumière. J’ai mal au cœur quand les mots n’ont pas leur sens premier. Est-ce la vitesse ou les mots qui me laissent couchée sur la moquette rouge. Un goût nouveau coule dans la gorge. J’ai attendu bouche ouverte pour me couper la soif, des mots salvateurs pour étancher mes envies. J’ai mal d’amour. On gagne toujours dans la discorde quand on met un pied devant l’autre. Le sommeil est l’abîme où l'eau salvatrice lave les maux. Laisse moi t'entraîner en ce lieu. J’ai mis une jupe blanche à volants. Un pied devant l’autre je viens à ta rencontre, yeux baissés, mains tremblantes.

 

lutin - 08-08-2006

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