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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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26 décembre 2005

Tempo

tempo

Tempo dans les ronces il me manque le rythme cardiaque qui toquait dans mes oreilles,
une douce musique qui t’emmène au-delà de toi dans le tunnel gris,
la cadence celle de ton coeur à mon rythme.

J’ai perdu les repères mes pas s’affolent,
le sang au bord des tempes tétanisées explose,
son flux trop vite alimente un cerveau en attente de l’oubli.

Dites-moi quand il n’est plus irrigué peut-on espérer la paix au bout de ses pas
un nouveau souffle.

Une musique pour une pulsation profonde
un autre tempo de son propre ventre dilaté
après l’hémorragie des souvenirs laissés lorsque les jambes ont lâché prise au fond du puit.

Ils ont refait le chemin de nos pas
une couche cotonneuse absorbe le passage,
un enterrement des empreintes, d’autres à dessiner sur du sable mouvant.

Dans mes oreilles ouatées je m’isole en cadence à ce monde.



lutin - 25-12-2005

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22 décembre 2005

Un café 2

goutte_20de_20sang

Elle lève la tasse un miroir en face
un liquide chaud se répand sur sa bouche
ne pas crier
un reflet de noir vêtu projette l’ombre de son ombre
une tâche de couleur autour du cou
un nœud coulant
elle a vendu son enfance

Elle écrase ses lèvres rouges sur la glace
le sang de ses peines file tout du long
une chaleur entre les cuisses
une couleur rouge vide son ventre
tétanisée par la douleur elle l’avait retenue
elle a vendu un passé

L’épée vengeresse crève ses entrailles
un flux s’étale sur le carrelage
elle se penche dans cette mare
un reflet
une dame dans sa robe rouge
l’ombre de sa nuit
à genoux elle s’abandonne

Elle n’est pas voyante
ne lit pas dans le marc de café
elle a rencontré le pire



lutin - 21-12-2005

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21 décembre 2005

Un café

bagdadnight

Un café crème à l’aube
l’aube de ses jours l’aube de ses morts
elle a rencontré l’enfer
le fer qui perce le cœur
la peur de la vie qui s’échappe si rapidement et si lentement à la fois
les yeux au fond de la tasse
des êtres chers tout au fond
elle n’a plus de mots

Un café sans sucre
elle n’est pas voyante
ne lit pas dans le marc
elle a rencontré le pire
la perte de tout et de sa propre possession
l'amer d'un café noir
l’expresso trop tassé d’une année

Un nuage de lait
éclaircir le jour
les larmes de sang
le sang séché sur ses joues
un lait écrémé sous les papilles
éteindre le feu qui brûle la trachée
un bol d’air à avaler

Une cuillère dans la main
le regard au loin si loin de tout
des yeux sur ce métal froid
elle a rencontré l’épée
la lame qui transperce le cœur, l’amour
l’émotion d’un corps tendu
velours mauve sous les yeux à trop attendre

Un café crème à l’aube
elle tourne ses pensées
mélange le lait
un peu de sucre
adoucir sa bouche
elle lève la tasse un miroir en face
un liquide chaud se répand sur sa bouche
ne pas crier

miroir1jpg

lutin - 20-12-2005

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19 décembre 2005

Angoisse

...

un amour qui s'endort dans l'éther

jeté au fond du bocal s'enterre

les pores anesthésiés rejettent les relents

qu'emporte l'ouragan

un lambeau humble mille feuilles dans l’air

laisse tomber ses peaux comme fleurs à terre

...

lutin - 19-12-2005

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14 décembre 2005

Oppression 2

caressereve

Un déplacement d’air dans le noir de la nuit
aveugle paupières ouvertes
un bras cintre ma taille une main
sur mes lèvres une odeur
mon bras tendu en fuite

Une fenêtre ouverte le tremblement de ma peau
un bras retient un cœur affolé
il fait froid le corps est chaud
un vêtement frotte mes reins une oppression
je dessine l’ombre de mon lit la présence impétueuse d’un courant d’air
glissé sous mes draps

Un rideau se soulève le tremblement d’une paupière
ombres chinoises de la chambre des livres
au sol
je tends le bras l’ombre de mon lit est froide
il fait si froid dehors
comme d’habitude j’enlace nos bras à attendre la moiteur de nos peaux

Un déplacement sous les draps un sexe chaud
guerrier de nos nuits à la conquête du bras tendu
paupières ouvertes dans le noir de la nuit
fenêtre close une enveloppe cerne le bord du lit
tes bras crispés sur mes bras tendus et les corps s’abandonnent
sans pardon

lutin - 13-12-2005

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13 décembre 2005

Oppression

fenetre

Une fenêtre fixe la lumière
celle qui éclaire ma propre fenêtre.
une ombre derrière la fenêtre surveille mes pas de la nuit
la fenêtre si proche est noire, mon appartement un écran de cinéma
chez moi un film à regarder.

Des yeux de chat transpercent la nuit, traversent la rue
d’un regard
une vue plongeante
mon corps mis à nu
mes pensées aussi

Une présence derrière la fenêtre
celle qui pénètre mon intimité
dans l’ombre
lumière éteinte je lève le rideau
le noir de la nuit
juste un réverbère
il dessine mon ombre
ombre chinoise

Des yeux captent mon oppression
Plus profonds je les vois s’approcher
Peur panique je ferme les volets

Fermer les yeux
délires de l’imagination
aveugle dans le noir de la nuit
un cœur affolé paupières closes entend les pas de la nuit

lutin - 12-12-2005

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10 décembre 2005

Boîte de Pandore

prom_th_e_encha_n_1

J’ai ouvert ma boîte de Pandore
Un feu sous la peau
J’ai ouvert sur le monde
Mes états d’âme
Insufflé mes pensées
Des mots si faciles sur le papier
Si durs les yeux dans les yeux

Lâche j’ai confié au monde mon amour
Sans pudeur j’ai donné mon corps
Lâche mes écrits n’étaient pas vains
Une écoute
Celle du monde
Mais toi mon amour tu as lu
Tous les mots criés à la face du monde
Rien que pour toi
Je les ai déposés sur place publique
J’ai crié mon amour sur le parvis de Notre Dame

Deux chandelles près de l’âtre
Et nos yeux
Notre guerre à tous deux
N’ayant pas la force des mots
On s’abandonne

Lève les yeux
Au ciel comme laser
Mes mots brillent
Incrustent la voûte céleste

Je ferme ma boîte de Pandore
Un feu habite mon cœur
Je ferme sur ce monde
Mes états d’âmes
Insuffle au fond de moi la pudeur

Décision douloureuse
Mes yeux dans mes yeux
Courageuse je confie mes chaînes
A mon lit glacé
Mes écrits vains
Je confie mes peines
A Dieu


lutin - 09-12-2005
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7 décembre 2005

Ombre

nuit1

Un homme sur le périphérique court en  boucle, un  écureuil dans une cage, il pédale à toute vitesse de ses pattes folles, et sa vie est un sur place. Il court les phares en pleine face, se refusant toutes les portes de sortie, il court après son ombre. Il court en boucle pour la mille et unième fois, un enfer. A bout de souffle quelquefois il s’arrête, toujours au même endroit, la peur de l’inconnu. Son ombre est son ennemie. Comme un aimant elle guide ses pas vers le passé lui refusant un futur. Aura-t-il un jour le courage de se planquer, attendre cette ombre en silence, lui tordre le cou ? Aura-t-il le courage de l’empoigner, la regarder en face ? Aura-t-il le courage de l’agresser ? L’envie au fond de lui sortira-t-elle, lui faire avaler à reculons et à contre sens dans le flot des phares tous les kilomètres inutiles. Aura-t-il le courage de lui flanquer une bonne trempe ? Comment ne pas se rebeller contre une ombre qui guide ses pas.

Des draps de satin son ombre les lui offre mais avec si peu de largesse. Une boucle, toujours les mêmes draps, des roses, des verts, l’homme n’a pas le choix de la couleur, l’homme n’a pas le choix des bras, toujours les mêmes ceux du passé,  l’ombre lui refuse un futur. Un homme comme un écureuil en cage. Sa vie est un sur place. Son ombre est son ennemie. Aura-t-il le courage au fond de son lit, un drap arme au poing, un nœud coulissant, broyer son cou ? Aura-t-il le courage de la jeter aux chiens ou pire la jeter aux oiseaux ? Une ombre déchiquetée. L’ombre son maître, le geôlier des portes, le geôlier de son cœur, le dictateur.

Un homme court après son ombre, sans crier gare elle a pris une porte de sortie sur ce périphérique d’une vie, des voitures à folle allure, des phares en plein cœur l’homme se désintègre, son ombre sur le pont ricane. Et maintenant une ombre erre sur le périphérique à la recherche de sa propre ombre.

lutin - 05-12-2005

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4 décembre 2005

Pacte du sang

femme_sang1

Dessine-moi ton cœur 

Avec mon propre sang 

De l’index écrase sa couleur 

Au bord de tes lèvres 

A l’encre rouge 

Comme des enfants 

Signons le pacte du sang 

Siamois 

A la vie à la mort 

Peint mon corps 

Au fer rouge

...

Un cœur noir 

Bordé d’encre de chine 

Sang d’encre 

A trop couler 

Une enveloppe indélébile 

Imperméable 

Un cœur plein de détresse 

A ne pouvoir aimer

lutin - 04-12-2005

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1 décembre 2005

Sortir du cercueil

lamainsortdelatombe

Si longtemps dans ce carcan
Notre amour est corset
Lierre agrippé
Elans épiphytes
Racines oppressantes
Membres lianes

Notre amour est tombe
Tu meurs
Je meurs
Un amour sans air
Dans ce cercueil enlacés
Nos cœurs s'étiolent

Une bouffée d’air
Une main tendue
Qui la première
La tienne
La mienne
Pour un ailleurs

Vers le ciel
Une main
Au masculin
Au féminin
Sans alliance
Une ligne de la main
Avortée du bonheur

Ouvrons nos mains
Trop de pression
Trop d’oppression
Offrons-nous demain
Une ligne de cœur
L’espoir d’une tentation

A deux mains
Notre ligne de vie
Notre possession
Nos doigts
Nos lianes
Pour demain


Lutin – 01-12-2005

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